Aidants : ces travailleurs de l'ombre - people and baby

En France, ils sont 11 millions de personnes (enfants, conjoints, parents…) à soutenir au quotidien un proche en situation de handicap ou en perte d'autonomie. Parmi ces aidants, la moitié occupe un emploi.

Une conciliation vie familiale-vie professionnelle difficile…

Entre les courses, les soins, l'assistance psychique et les démarches administratives, les aidants ont parfois des difficultés à concilier leur vie professionnelle et un accompagnement souvent chronophage. La plupart sont contraints de s'absenter régulièrement de leur poste et de réaménager leur temps de travail. D'après une enquête de l'OCIRP (Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance) 44 % des aidants déclarent avoir des difficultés à concilier leur rôle avec leur vie professionnelle. Pourtant, presque tous souhaitent maintenir leur activité pour des considérations financières, mais aussi pour leur épanouissement personnel.

Un congé légal pour aider un proche dépendant

Afin de faciliter la vie de ces salariés aidants, un cap a été franchi en 2017. L'Etat a ainsi créé le congé de proche aidant. Indeminsé depuis octobre 2020, sa durée est de trois mois renouvelable. Pour la première fois, il s'adresse également aux aidants sans lien de parenté avec la personne qu'ils accompagnent et aux aidants de personnes accueillies en établissement. Ce congé peut être pris de façon fractionnée ou adopter la forme d'un temps partiel. 

Depuis 2020, le salarié bénéficiant d'un congé de proche aidant peut prétendre à l'allocation journalière du proche aidant (AJPA), à raison de 22 jours maximum par mois. Il doit en faire la demande en envoyant ce formulaire à la CAF ou à la MSA.